Le théâtre antique de Bizerte a vibré dimanche dernier au rythme des rires et des applaudissements. Karim Gharbi, ce touche-à-tout du spectacle tunisien, a livré une belle performance avec son one-man-show «Visa».
Ce n’est pas la première fois que Karim Gharbi foule les planches du Festival International de Bizerte. C’est même sa septième participation consécutive. Après «Mouch Mawjoud» et «Double Face», il revient avec «Visa» pour la troisième année d’affilée. Et le public en redemande .
«Visa», c’est l’histoire de ces Tunisiens qui rêvent d’ailleurs, qui voient dans le mariage avec une étrangère le sésame pour une vie meilleure. En jouant son rôle sur scène, Gharbi ne tombe pas dans la caricature facile. Son spectacle est un miroir, parfois déformant, souvent cruel, de la société tunisienne. Il pointe du doigt les travers, les espoirs déçus, mais aussi les petits bonheurs du quotidien qui font le sel de la vie ici.
L’humoriste se glisse dans la peau de huit personnages différents, jonglant entre les accents, les mimiques et les postures.
Pendant près de deux heures, le public est embarqué dans un tourbillon d’émotions. On rit, bien sûr, et parfois aux éclats. Mais derrière l’humour, il y a cette réflexion lancinante sur l’attachement à la terre natale. Gharbi pose la question qui fâche : partir ou rester ? Et si la réponse n’est pas simple, elle est en tout cas servie avec un talent fou.À la fin du spectacle, c’est une ovation debout qui a salué la performance de l’artiste. L’artiste a suscité l’admiration du public présent avec son humour incisif et sa réflexion profonde sur la société tunisienne.